1

[Exposition] « Oscar Wilde. L’impertinent absolu » sous les projecteurs

Événement de la rentrée de septembre, l’exposition Oscar Wilde ne désemplit pas. Et pour cause, elle se targue d’être la première grande rétrospective parisienne dédiée à la figure du dandy. Du petit garçon irlandais à l’homosexuel persécuté, Wilde nous est présenté dans toute sa splendeur et sa décadence.

L’espace aménagé par le Petit Palais pour abriter l’exposition est relativement petit mais très densément occupé par plus deux-cents œuvres et documents divers. On y découvre tout d’abord un Oscar Wilde enfant et jeune homme, entouré de sa famille et de ses mentors dans un intérieur au papier peint qui rappelle le mouvement Arts & Crafts. A travers une reconstitution des expositions de 1877 et 1879 à la Governor Gallery, c’est Wilde critique d’art en tant que défenseur des préraphaélites qui est ensuite mis à l’honneur. La scénographie de ces premières salles plonge le visiteur dans l’atmosphère d’un XIXe siècle élégant où évolue le dandy, partisan du « Beau » et figure de proue de l’Aesthetic Movement.

Photo : Quelques écrits d’Oscar Wilde, vue de l’exposition Oscar Wilde, 28 septembre 2016-15 janvier 2017, Petit Palais, Paris. © Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la ville de Paris.
Photo : Quelques écrits d’Oscar Wilde, vue de l’exposition Oscar Wilde, 28 septembre 2016-15 janvier 2017, Petit Palais, Paris. © Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la ville de Paris.

Les écrits de l’esthète sous vitrines sont augmentés de citations qui tapissent les murs de l’exposition, soit en commentaire immédiat d’un tableau, « […] deux jumeaux flottant au-dessus du monde en une étreinte indissoluble. Le premier déployant le manteau de ténèbres, tandis que l’autre laisse tomber de ses mains distraites les pavots léthéens en une averse écarlate » à propos de La Nuit et le Sommeil de Pickering, soit de manière plus paradigmatique, « Tout art est parfaitement inutile ». Malheureusement, ces citations très abondantes manquent de contexte pour faire sens.

Photo : Evelyn Pickering, La Nuit et le Sommeil, 1878. © De Morgan Foundation
Photo : Evelyn Pickering, La Nuit et le Sommeil, 1878. © De Morgan Foundation

Parce qu’elle est dédiée à un critique d’art du XIXe siècle, on ne peut s’empêcher de rapprocher Oscar Wilde. L’impertinent absolu à l’exposition L’Œil de Baudelaire au Musée de la Vie Romantique.

Photo : Napoleon Sarony, Portrait d’Oscar Wilde #26, 1882. © Bibliothèque du Congrès, Washington.
Photo : Napoleon Sarony, Portrait d’Oscar Wilde #26, 1882. © Bibliothèque du Congrès, Washington.

La contemporanéité de ces deux manifestations soulève de fait des interrogations dans le petit monde de l’histoire de l’art. Certains suggèrent que notre époque est à la recherche de grands hommes, d’autres soulignent le regain d’intérêt pour la critique dans la recherche universitaire, mais ne seraient-ce pas justement ces deux points qui sont traités différemment ? On a vu comment le Musée de la vie romantique s’intéresse à la question de la critique et de l’univers visuel de Baudelaire, alors que les commissaires de Oscar Wilde, Dominique Morel et Merlin Holland, ont plutôt axé leur propos autour de la personnalité de l’écrivain. Vedette lorsqu’il est photographié par Napoleon Sarony aux États-Unis, intellectuel quand il fréquente Victor Hugo à Paris, et enfin décadent parce que condamné pour ses écrits indécents et ses penchants homosexuels : Wilde est finalement un « impertinent absolu ».

Quand on aime les toiles fleuries des préraphaélites, les Salomé séduisantes, les scandales d’un siècle qui ne cesse d’attiser nos imaginaires, et les fins tragiques, cette exposition a de quoi séduire, autrement, il n’est peut-être pas nécessaire d’augmenter la foule qui s’y presse déjà.

Oscar Wilde, L’impertinent absolu, jusqu’au 15 janvier 2017 au Petit Palais, avenue Winston Churchill 75008 Paris. Plus d’informations ici : http://www.petitpalais.paris.fr/




Actu : Décembre en famille dans les Musées de la Ville de Paris

 Programmation des vacances de Noël dans les Musées de la ville de Paris

 affiche_1_0
> J-15 avant Noël : LE WEEK-END GRATUIT EN FAMILLE LES 10 & 11 DÉCEMBRE 2016
Le temps d’un week-end, Paris Musées lance sa saison festive hivernale et invite les enfants à partir de 4 ans et leurs parents à découvrir les musées autrement.
Ateliers, visites guidéeset contées, spectacles et concerts, composent une programmation gratuite et spécialement conçue pour les familles.
Conçu en écho de leurs collections et des expositions en cours, ce weekend est l’occasion de partager des moments uniques dans l’univers artistique et littéraire des musées de la Ville de Paris et découvrir ou redécouvrir les musées de la ville de Paris de manière ludique.
C’est aussi un temps privilégié pour donner aux enfants le goût des musées et apprendre tout en s’amusant.
> LES VACANCES AU MUSEE
Pendant les vacances de Noël, Paris Musées proposent aux familles une programmation
spécifique dans le réseau des musées de la Ville de Paris.
Au Petit Palais, au Palais Galliera, au Musée Bourdelle… une riche programmation vous attend : ateliers, visites, animations, visites dessinées… il y en a pour tous les goûts !

Programme détaillé du week-end gratuit :

(Le programme complet est ici téléchargeable sur le site de Paris Musées !)

 

SAMEDI 10 DÉCEMBRE

MUSÉE D’ART MODERNE DE LA VILLE DE PARIS

Samedi 10 décembre à 16h et dimanche 11 décembre à 16h – A partir de 6 ans sur réservation

Visite découverte en famille
des œuvres phares de la collection

Accompagnées
par un intervenant, parents et enfants partent à la découverte de La Danse
d’Henri Matisse et des œuvres colorées de Robert Delaunay . Une visite
immersion dans les chefs d’œuvres de la collection vécue et partagée en
famille.

Dimanche 11 décembre – 14h, 15h et 16h – À partir de 3 ans – Durée : 1h

Au point Némo, visite et atelier

Parents et enfants découvrent l’installation Point Némo
de l’artiste Laurence Le Deunff en parcourant un environnement coloré agrémenté
de drôle de sculptures. Le visiteur est invité à pénétrer dans un monde aquatique, fantastique et peuplé d’animaux marins bienveillants. L’atelier est une invitation en famille, à imaginer et créer en modelage, les créatures qui semblent s’être enfuies à notre arrivée et dont il ne reste plus que les queues ! 

 

MAISON DE BALZAC

15h30 – À partir de 11 ans – Durée : 1h

Représentation théâtrale Le Père Goriot, d’après Balzac

Adaptation pour le théâtre, de l’un des romans les plus connus de Balzac, Le Père Goriot. Dans une mise en scène dynamique, trois acteurs endossent avec virtuosité les rôles féminins grâce au truchement des masques empruntés à la commedia dell’arte. L’adresse de leur jeu oscille entre émotion, poésie et drôlerie. Un dispositif simple qui crée un effet maximum.

Avec Thomas Ganidel, Marc-Henri

Lamande et Didier Lesour.

Mise en scène de Frédérique
Lazarini.

 

MUSÉE BOURDELLE

de 14h à 17h – À partir de 10 ans – Durée : 3h

Un monument pour la paix

Visite de l’exposition « De Bruit et de Fureur. Bourdelle sculpteur et photographe » suivie d’un atelier de modelage. Comment représenter un symbole, un concept ? Après avoir visité l’exposition temporaire, les apprentis sculpteurs mettent en forme leurs idées et créent une maquette en argile de leur proposition.

 

MUSÉE CERNUSCHI

11h – Pour les 4 / 6 ans – Durée : 1h30

Perroquets exotiques, visite-animation pour découvrir l’exposition « Walasse
Ting »

S’inspirant des couleurs vives des œuvres de Walasse Ting, petits et grands illustrent des perroquets aux couleurs flamboyantes.

15h et 16h30 – De 5 à 10 ans – Durée : 1h

Spectacle d’ombres chinoises L’enfant magique et le roi dragon

Ce spectacle musical d’ombres chinoises, donné par le théâtre du petit miroir dans l’auditorium du musée Cernuschi, est tiré du Roman de l’Investiture des Dieux. Cette histoire de querelles divines est exclusivement montrée en spectacle avec le théâtre d’ombres. Les ombres chinoises utilisées sont des figurines en peaux finement ciselées, teintées et translucides, qui projettent des ombres colorées sur l’écran.

16h30 – Pour les 6/8 ans – Durée : 1h30

Sauterelles et libellules, visite-animation pour découvrir l’exposition « Walasse
Ting »

Les familles sont invitées à imaginer et faire vivre ces petites bêtes dans une nature foisonnante.

15h – Pour les 9 / 12 ans – Durée : 1h30

Le mot dessiné, visite-animation pour découvrir l’exposition « Walasse
Ting »

À la manière de Walasse Ting, les enfants et leurs parents s’initient de façon ludique et dynamique à la calligraphie.

 

MUSÉE COGNACQ-JAY, LE GOÛT DU XVIIIe

11h – À partir de 6 ans – Durée : 1h30

La vie quotidienne au siècle des Lumières,
visite-animation

Au cours d’une visite ludique, les enfants et leurs parents découvrent la vie quotidienne au XVIIIe siècle à travers les collections de peintures, sculptures, meubles et objets d’art.

14h30 et 16h – À partir de 6 ans – Durée : 1h30

Mystères au musée,
visite-animation

 Guidés par une animatrice, les petits et les grands découvrent les collections tout en aiguisant leur sens de l’observation, et en répondant aux énigmes qui leurs sont posées tout au long de la visite.

 

CRYPTE ARCHÉOLOGIQUE DE L’ÎLE DE LA CITÉ

10h30 et 15h – À partir de 6 ans – Durée : 1h30

Dessous-dessus, visite découverte

Après une découverte de la Crypte archéologique, les participants sont invités depuis le parvis à faire jouer leur imagination pour retrouver les traces du passé et imaginer l’atmosphère changeante de l’Île de la Cité au fil des siècles et de ses transformations.

11h – À partir de 8 ans – Durée 1h30

Pile et face, visite dessinée

Des histoires et des monnaies en veux-tu, en voilà pour tout connaître ou presque de la numismatique, avec en prime la réalisation de sa propre planche de monnaies !

14h – À partir de 8 ans – Durée : 1h30

Mission archéo, Visite-animation

De la découverte à l’interprétation, de la préservation à l’exposition, la visite-animation permet de mieux comprendre les enjeux de l’archéologie et de sensibiliser les enfants au métier d’archéologue.

15h30 et 16h30 – À partir de 5 ans – Durée : 1h30

L’île aux trésors, visite contée 

Un aventurier accoste sur l’île de la Cité. L’on dit qu’un trésor y est caché… Vieilles pierres ou pièces de monnaie ? C’est l’histoire de Paris qui le dit !

16h  – À partir de 6 ans – Durée : 1h30

Visite de l’exposition « L’or du pouvoir »

L’exposition spécialement conçue pour les familles, présente, en regard des vestiges archéologiques de la Crypte, une sélection exceptionnelle de monnaies, témoins matériels de l’histoire de Paris et de son évolution de Jules César à Marianne.

 

PALAIS GALLIERA

10h – À partir de 8 ans – Durée : 3h

Visite contée et calligramme dans l’exposition « Anatomie d’une collection »

Après la visite contée, les parents et les enfants réalisent un calligramme. Les mots décrivant le vêtement ou l’accessoire d leur choix prendront la forme du modèle choisi.

14h30 – À partir de 13 ans – Durée : 1h30

Visite de l’exposition « Anatomie d’une collection »

Les jeunes et leurs parents découvrent ensemble l’exposition « Anatomie d’une collection ».

 

MAISON DE VICTOR HUGO

10h et 13h45 – À partir de 6 ans – Durée : 1h

L’art d’être grand-père

11h30 – À partir de 9 ans – Durée : 1h

Notre-Dame de Paris

13h30 – À partir de 9 ans – Durée : 1h

Cosette et Gavroche

15h – À partir de 6 ans – Durée : 1h

Monstres et merveilles

15h – À partir de 9 ans – Durée : 1h

Gilliat le marin

La Maison de Victor Hugo propose un éventail de visite contées pour des petites et grandes oreilles. La poési sera à l’honneur dans les deux thèmes dédiés aux plus jeunes  L’art d’être grand-père présente Hugo « papapa » ainsi nommé e décrit par son petit-fils Georges, Monstres et merveilles chez M. Hugo est une balade enchanté à travers les décors imaginés et créés par l’écrivain, plei d’oiseaux merveilleux, mais aussi de lions ou de dragon étranges. Trois autres thèmes de visites contées sont destinées au plus grands offrant le plaisir de plonger dans l’univers de Notre-Dame de Paris, Les Misérables ou Les Travailleurs de la Mer.

 

MUSÉE DE LA VIE ROMANTIQUE

14h30 – À partir de 6 ans – Durée : 1h30

Visite découverte pour les petits et les grands

Cette visite est l’occasion de découvrir en famille les œuvre phare du musée, mais aussi d’explorer la maison, les atelier et le jardin.

 

MUSÉE ZADKINE

10h – À partir de 15 ans – Durée : 3h

Mémoire dessinéee, The Hollow Men Atelier dans le cadre de l’exposition De(s)Tin(s) de guerre

Les participants dessinent au trait et à la manière de Zadkine autou de l’œuvre de Chris Marker, hommage au poème de TS. Eliot.

 

DIMANCHE 11 DÉCEMBRE

MUSÉE D’ART MODERNE DE LA VILLE DE PARIS

14h, 15h et 16h – À partir de 3 ans. – Durée : 1h

Inventer de toute pièce, mini atelier dans l’exposition « Carl Andre »   

Carl Andre conçoit des installations qui modulent l’espace. Parents et enfants après avoir visité l’exposition munis d’un livret jeux, son invités à réaliser à partir d’éléments en bois leur propr installation avec l’aide d’une intervenante plasticienne.

16h – À partir de 6 ans – Durée : 1h – Sans réservation.

Visite découverte de l’exposition Carl Andre, Sculpture as place,1958-2010*

Détail de la programmation : voir texte de l’activité du samedi

 

MAISON DE BALZAC

16h30 – À partir de 11 ans – Durée : 1h – Représentation théâtrale

Le Père Goriot, d’après Balzac

(Détail de la programmation : voir texte de l’activité du samedi)

 

MUSÉE CERNUSCHI

11h – Pour les 4 / 6 ans – Durée : 1h30

Perroquets exotiques, visite-animation pour découvrir l’exposition « Walasse Ting »

Détail de la programmation : voir texte de l’activité du samedi

15h et 16h30 – De 5 à 10 ans – Durée : 1h

Spectacle d’ombres chinoises L’enfant magique et le roi dragon

Détail de la programmation : voir texte de l’activité du samedi

16h30 – Pour les 6 / 8 ans – Durée : 1h30

Sauterelles et libellules, visite-animation pour découvrir l’exposition « Walasse Ting »

Détail de la programmation : voir texte de l’activité du samedi

15h – Pour les 9 / 12 ans – Durée : 1h30

Le mot dessiné, visite-animation pour découvrir l’exposition « Walasse Ting »

Détail de la programmation : voir texte de l’activité du samedi

 

MUSÉE COGNACQ-JAY, LE GOÛT DU XVIIIe

11h – À partir de 6 ans – Durée : 2h

Portrait au pastel, atelier

Après l’observation des œuvres de la collection, les enfants e leurs parents sont initiés en atelier à la technique du pastel.

16h – À partir de 6 ans – Durée : 1h

Les Quatre Saisons de Vivaldi

Avec les musiciens de l’Orchestre de Paris, présentation de instruments du quatuor et extraits musicaux des Quatre Saisons de Vivaldi, en écho ave les oeuvres du musée.

 

CRYPTE ARCHÉOLOGIQUE DE L’ÎLE DE LA CITÉ

11h – À partir de 8 ans – Durée : 1h30

Mission archéo, visite-animation

Détail de la programmation : voir texte de l’activité du samedi

14h – À partir de 6 ans – Durée : 1h30

Promenade découverte de l’île de la Cité

Le cœur de la capitale dévoile son histoire et ses légendes entr monuments emblématiques et vestiges cachés.

15h30 et 16h30 – À partir de 5 ans – Durée : 1h30

L’île aux trésors, visite contée

Détail de la programmation : voir texte de l’activité du samedi

16h – À partir de 6 ans – Durée : 1h30

Visite de l’exposition « L’or du pouvoir »

Détail de la programmation : voir texte de l’activité du samedi

 

MUSÉE DU GÉNÉRAL LECLERC DE HAUTECLOCQUE ET DE LA LIBÉRATION DE PARIS /

MUSÉE JEAN MOULIN

11h et 14h30 – 7/10 ans – Durée : 2h

Fabriquer ses jouets avec le « système D »

À la manière des parents et enfants imaginatifs durant la Seconde Guerre mondiale, les participants fabriquent au musée leurs propres jouets avec des matériaux de récupération.

 

PETIT PALAIS

10h et 16h – À partir de 5 ans – Durée : 1h30

Visite-animation À la chasse aux anges

Tous les anges ont des ailes, mais toute créature ailée n’est pas ange. Pour le vérifier, les enfants partent à leur recherche dans les œuvres. Pour finir, chacun dessine le sien et repart avec une plume d’ange véritable.

14h – À partir de 5 ans – Durée : 1h30

Mon premier atelier au musée

Pour les artistes en herbe, sensibilisation à l’espace du musée, à son architecture et aux œuvres, avec une mallette ludique et sensorielle. En atelier, réalisation d’une carte souvenir « pop up », en papier, dessin et collage.

 

MUSÉE DE LA VIE ROMANTIQUE

11h, 12h, 14h, 15h et 16h – À partir de 5 ans – Durée : 1h

Contes d’hiver, contes des pays froids, visite contée

Loin d’ici, dans les forêts avoisinantes, les flocons tombent du ciel. Bientôt, tout sera blanc et le vent glacial soufflera… Petits et grands, vous viendrez en famille vous réchauffer en écoutant de belles histoires à l’approche de Noël.

 

MUSÉE ZADKINE

11h – À partir de 15 ans – Durée : 4h30

Mémoire gravée, The Hollow Men. Atelier dans le cadre de l’exposition De(s)Tin(s) de guerre

Parcours-discussion dans l’exposition, suivi d’un atelier d’initiation à la gravure autour du poème de TS. Eliot, The Hollow Men.

L’atelier se déroulera avec le même groupe de 11h à 12h30 au musée Zadkine puis de 13h30 à 16h30 à l’atelier du musée Bourdelle.)

 

Planifiez votre visite ici : parismusees.paris.fr
(Source : dossier de presse)



« L’Œil de Baudelaire » : du romantisme à la modernité

Photo : Cabinet où sont présentées les gravures de maîtres, Exposition « L’Œil de Baudelaire », 20 septembre 2016-29 janvier 2017, Paris, Musée de la Vie Romantique. © Esther Jakubec
Photo : Cabinet où sont présentées les gravures de maîtres, Exposition « L’Œil de Baudelaire », 20 septembre 2016-29 janvier 2017, Paris, Musée de la Vie Romantique.
© Esther Jakubec

Il y a bientôt cent-cinquante ans, Baudelaire mourait. Dans une volonté de commémoration, le Musée de la vie romantique propose une exposition riche qui offre un aperçu de l’univers visuel propre à l’auteur. Bien que célèbre pour ses poèmes, c’est le critique qui est ici mis à l’honneur. En effet, grâce au commissariat de Robert Kopp, Charlotte Manzini et Jérôme Farigoule partagé entre littérature et histoire de l’art, L’Œil de Baudelaire permet de confronter directement des œuvres majeures du milieu du XIXème siècle aux commentaires pointus du jeune auteur.

Lorsque l’on entre dans la première salle de l’exposition, on découvre un ensemble d’œuvres d’une grande diversité. Tout d’abord, les gravures d’œuvres iconiques telles que La Joconde, Le Pèlerinage à l’île de Cythère de Watteau, l’un des Capricos de Goya, le Marat assassiné de David, Faust dans son cabinet de Delacroix. Ces planches, accompagnées d’éditions d’époque des compte-rendus de Salon de 1845 et 1846, sont présentées dans une vitrine qui évoque plus l’intérieur bourgeois que le white-cube muséal. Cet ensemble, le premier dans le parcours de l’exposition, présente ainsi les artistes que Baudelaire admire, comme il l’exprime dans son poème Les Phares, titre repris pour nommer cette première salle. Outre ces grands maîtres, sont présents des peintres contemporains dont les tableaux colorés contrastent fortement avec les gravures en noir et blanc du cabinet d’entrée. Parmi eux, Delacroix, bien sûr, mais également Catlin et ses portraits d’indigènes, ou Chazal et Le Yucca gloriosa, tous les tableaux ayant en commun d’avoir été présentés au Salon de 1845 ou 1846 et commentés par Baudelaire à cette occasion.

Photo : Antoine CHAZAL, Le Yucca gloriosa fleuri en 1844 dans le parc de Neuilly, 1845, huile sur toile, 65x54 cm, Paris, musée du Louvre. © RMN-Grand Palais (musée du Louvre)
/ Gérard Blot
Photo : Antoine CHAZAL, Le Yucca gloriosa fleuri en 1844 dans le parc de Neuilly, 1845, huile sur toile, 65×54 cm, Paris, musée du Louvre. © RMN-Grand Palais (musée du Louvre)
/ Gérard Blot

Suite à cet espace introductif hétéroclite, les trois autres salles sont plus homogènes et conforment à leurs titres. Isolé dans une petite pièce exiguë, le second espace s’attèle à reconstituer « le musée de l’amour » rêvé par Baudelaire dans son Salon de 1846, où pourraient se côtoyer amour maternel et désir érotique. Quant aux thèmes annoncés pour les salles III et IV, L’héroïsme de la vie moderne et Le spleen de Paris, on remarque qu’ils se recoupent à travers l’idée de modernité. Le premier traite ce concept sur le ton de l’humour, par la caricature de Daumier, Traviès, ou Nadar, présenté comme ami proche de Baudelaire. Le second dédié au spleen est de fait plus sombre. Grands et petits formats se côtoient, plutôt liés par l’idée de spleen que du thème parisien. Au centre de la salle des lettres, des romans d’époque, Les Fleurs du Mal évidemment, ou encore des petites esquisses réalisées par le poète.

Photo : Honoré DAUMIER, Le Public du Salon 4. Amateurs classiques de plus en plus convaincus que l'art est perdu en France, 1852, estampes, 37,5x26 cm, Paris, Musée Carnavalet. © Musée Carnavalet
Photo : Honoré DAUMIER, Le Public du Salon 4. Amateurs classiques de plus en plus convaincus que l’art est perdu en France, 1852, estampes, 37,5×26 cm, Paris, Musée Carnavalet. © Musée Carnavalet

 

Mêlés aux tableaux, les textes de Baudelaire jalonnent ainsi toute l’exposition, sous forme de correspondances, de compte-rendus de Salon ou encore d’articles de presse. La présence de ces écrits est augmentée par les livrets de salle et les cartels qui comprennent souvent des citations. C’est cette omniprésence discrète des textes et leur dialogue avec les œuvres qui permet au visiteur de comprendre la pensée du critique.

Grâce à un parcours chrono-thématique ainsi qu’à la dialectique texte-image, L’Œil de Baudelaire retrace l’évolution de la pensée critique du poète entre 1840 et 1867, du romantisme vers une nouvelle définition de la modernité.

L’Œil de Baudelaire, jusqu’au 29 janvier 2017 au Musée de la Vie Romantique,
16 rue Chaptal 75009 Paris. Plus d’informations ici : http://www.vie-romantique.paris.fr/




« Visages de l’effroi » : entrevoir la beauté où le sang a coulé

Emile Signol (1804-1892), La Folie de la fiancée de Lammermoor, 1850, huile sur toile, Musée des Beaux-Arts, Tours © D. Couineau/ musée des Beaux-Arts de Tours
Emile Signol (1804-1892), La Folie de la fiancée de Lammermoor, 1850, huile sur toile, Musée des Beaux-Arts, Tours © D. Couineau/ musée des Beaux-Arts de Tours

Se replaçant au sein d’une généalogie événements culturels à succès, tels « Géricault, la Folie d’un monde », « L’Europe des esprits », « L’Ange du Bizarre » ou encore « De l’Allemagne », cette exposition d’apparence séduisante et prometteuse, entend dévoiler un pan artistique du XIXème siècle, bien souvent éclipsé par la révolution impressionniste. Née de la collaboration entre le Musée de la Vie Romantique et le Musée de la Roche-sur-Yon, « Visages de l’effroi » explore les tréfonds et méandres du romantisme fantastique français, entre passions révolutionnaires, onirisme désenchanté et crainte de l’au-delà. Pour autant, devant ces maudits aux visages hallucinés, et face à cette fureur de chair et de sang, on peine à déceler la véritable cohérence derrière la fascination qu’exercent assurément de tels motifs. Au sortir de tant d’abominations, saura-t-on mieux définir l’effroi ? Aura-t-on perçu l’inventivité des Romantiques français face à leurs contemporains anglais et allemand ? Rien n’est moins certain.   

Charles Brocas, Le supplice de Prométhée, 1830, huile sur toile, Paris, Collection particulière. Visuel : http://www.montmartre-secret.com/
Charles Brocas, Le supplice de Prométhée, 1830, huile sur toile, Paris, Collection particulière. Visuel : http://www.montmartre-secret.com/

Dans cet écrin sombre et épuré aux tonalités violines, l’œil du visiteur en quête d’épouvante se pose dès l’entrée sur une toile singulière : celle de Charles Brocas, Le supplice de Prométhée. Menaçante, funeste mais non moins intrigante, elle s’élève à elle seule comme symbole de la chute héroïque, vision romantique du géant déchu s’opposant aux illustres héros antiques, célébrés par les peintres néoclassiques. Suivant les théories énoncées en 1764 dans Histoire de l’art de l’Antiquité par Johann Joachim Winckelmann, toute composition doit mettre en exergue une esthétique propre à susciter la grandeur d’âme, la noblesse des émotions, et une quiétude certaine. Une norme pleine de convenance, dont la représentation picturale des épisodes moraux de l’histoire antique s’accommode parfaitement.

Lenepveu, Jules-Eugène (1819-1898), La Mort de Vitellius, 1847, huile sur toile, Paris, Ecole nationale supérieure des Beaux-arts © Beaux- arts de Paris. Dist. RMN Grand-Palais / image Beaux-arts de Paris
Lenepveu, Jules-Eugène (1819-1898), La Mort de Vitellius, 1847, huile sur toile, Paris, Ecole nationale supérieure des Beaux-arts © Beaux- arts de Paris. Dist. RMN Grand-Palais / image Beaux-arts de Paris

Pour autant, l’émancipation d’une telle bienséance devient pour certains artistes, gage d’une notoriété nouvelle. Dès lors, le Salon de 1827 marque cet affranchissement où le déchaînement de violence conteste avec force l’esthétique tempérée des Néoclassiques. Quelques années plus tard, comme une ultime défiance, Jules-Eugène Lenepveu remporte le Prix de Rome de 1847, grâce à La Mort de Vitellius. Quelle expressivité peut-on lire sur ces visages criminels, quelle animosité dans leurs regards, et cette souffrance effroyable dans les prunelles de Vitellius…les limites académiques sont à présent allègrement franchies.

Mais la chute des héros prend avant tout racine dans les affres de la Révolution française. De la Terreur, dominée par l’arbitraire des exécutions brutales et massives, à la création de la guillotine, en passant par un renouvellement de l’ordre politique, tout caractérise une période où les corps et les âmes ont immanquablement soufferts. De ces bouleversements, pamphlets et caricatures satyriques sont les messagers : ces visions d’horreur et cet imaginaire macabre s’exposent à travers le motif des têtes coupées, symbole victorieux par excellence de l’effondrement de la monarchie. L’aquatinte de Louis-Jules-Frédérique Villeneuve – Matière à réflexion pour les jongleurs couronnées (sic) – est éminemment représentative de cette condamnation du pouvoir.

tête coupée
Louis-Jules-Frédérique Villeneuve, (1796-1842), Matière à réflexion pour les têtes couronnées, sans date, aquatinte sur papier, Paris Musée Carnavalet © Musée Carnavalet/ Roger-Viollet

Émile Mascré (actif à Paris vers les années 1830-1840), "Capet, Lève-toi !," 1833-1834, huile sur toile. Musée de la Révolution française / Domaine de Vizille © Coll. Musée de la Révolution française / Domaine de Vizille
Émile Mascré (actif à Paris vers les années 1830-1840), « Capet, Lève-toi !, » 1833-1834, huile sur toile. Musée de la Révolution française / Domaine de Vizille © Coll. Musée de la Révolution française / Domaine de Vizille

Mais dans cette atmosphère glaçante, quelques représentations à rebours émergent, vaines défenses d’une hégémonie royale qui n’est plus. Émile Mascré dans sa très belle toile Capet, Lève-toi !, dépeint avec force les mauvais traitements infligés par des bourreaux au Dauphin – le jeune Louis XVII, lors de son incarcération à la Prison du Temple. La candeur de l’enfant et sa pâleur fantomatique, marquent le contraste avec ses sombres geôliers qui chaque nuit le tourmentent.

Dans la même veine, Pierre Puvis de Chavannes s’épanche sur l’histoire de  Mademoiselle de Sombreuil, jeune femme noble durant la Révolution qui, selon la légende, fut forcée de boire un verre de sang pour sauver son père. Mis en poème par Victor Hugo près de trente années plus tard, cet évènement culmine comme la métaphore de l’innocence brisée par la cruauté des hommes :

« Ô jour où le trépas perdit son privilège,

Où, rachetant un meurtre au prix d’un sacrilège,

Le sang des morts coula dans son sein virginal !

Entre l’impur breuvage et le fer parricide,

Les bourreaux poursuivaient l’héroïne timide

D’une insulte funèbre et d’un rire infernal ! » *

Léon Cogniet (1794-1880), Tête de femme et d’enfant, Esquisse pour la Scène du Massacre des Innocents, vers 1824, huile sur toile, Orléans, Musée des Beaux-Arts © Musée des Beaux-Arts
Léon Cogniet (1794-1880), Tête de femme et d’enfant, Esquisse pour la Scène du Massacre des Innocents, vers 1824, huile sur toile, Orléans, Musée des Beaux-Arts © Musée des Beaux-Arts

Plus encore, comme un rejet face à l’horreur de ces corps mutilés, offerts par les révolutionnaires sur l’autel de l’athéisme et du renversement de l’ordre établi, éclôt une nouvelle iconographie du sacrifice. Fers de lance de cette empathie picturale, femmes et enfants deviennent l’incarnation exaltée du drame qui se joue : Victor Huguenin sculpte des têtes et bustes de la scène du Massacre des Innocents ;  Xavier Sigalon esquisse une furieuse mais néanmoins admirable Athalie ordonnant le massacre des enfants de la race royale de David ; quand Léon Cogniet peint sa captivante Tête de femme et d’enfant, où une mère tente en vain de cacher son nouveau-né aux soldats, étouffant désespérément ses cris.

Puis, vient le moment de sombrer dans un autre versant de la violence : celui du fait-divers et du mélodrame. Délaissant une muséographie violacée au profit d’une atmosphère plus dynamique, scènes de crimes et membres disloqués se succèdent dans un tourbillon de dépouilles affolant. D’un côté de la pièce, se déroulent les étapes de la célèbre affaire Fualdès, de la rue Transnonain ou de l’Auberge rouge. Témoignages sordides, procès à rebondissements, récits de corps estropiés ou donnés en pâture aux cochons, déchaînent l’opinion publique qui se rue sur les pamphlets et journaux foisonnant de détails. Les artistes comme Théodore Géricault, en quête de modernité et de compositions à même de traduire le sensationnel, n’hésiteront pas à s’emparer de ces histoires funestes, mais terriblement fascinantes. On retrouve d’ailleurs avec plaisir, un accrochage de quelques études et morceaux anatomiques du peintre : équilibre fragile des sensations, oscillant entre crudité macabre et esthétique de ces membres entrelacés.

Théodore Géricault (1791-1824), Etude de pieds et de mains, 1818-1819, huile sur toile, Montpellier, Musée Fabre © Musée Fabre de Montpellier Agglomération – cliché Frédéric Jaulmes
Théodore Géricault (1791-1824), Etude de pieds et de mains, 1818-1819, huile sur toile, Montpellier, Musée Fabre © Musée Fabre de Montpellier Agglomération – cliché Frédéric Jaulmes

Comme un pendant fictionnel à ces crimes crapuleux vécus par la population, se tissent les intrications passionnelles et théâtrales des mélodrames. Victor Hugo, dès sa préface de Cromwell en 1827, pose les bases d’un romantisme littéraire où le beau et le sublime, sont désormais indissociables de la laideur et de la monstruosité ; tandis que les œuvres de William Shakespeare, en pleine redécouverte, deviennent une source d’inspiration majeure pour les artistes du XIXème siècle. Eugène Delacroix, dans pas moins de vingt toiles, déclinera la tragédie des Amants de Vérone dans Roméo et Juliette devant le tombeau des Capulets, ou la fatale destinée du Maure de Venise et son infortunée épouse dans Desdémone maudite par son père.

Eugène Delacroix (1798-1863), Roméo et Juliette devant le tombeau des Capulets, huile sur papier marouflé sur toile, Paris, musée national Eugène Delacroix © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Gérard Blot
Eugène Delacroix (1798-1863), Roméo et Juliette devant le tombeau des Capulets, huile sur papier marouflé sur toile, Paris, musée national Eugène Delacroix © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Gérard Blot

D’autres, à l’instar d’Emile Signol, se tourneront vers Walter Scott et son roman La Fiancée de Lammermoor, dans lequel la jeune Lucy Ashton poignarde à mort son époux, avant de sombrer dans la démence. Progressivement, un déplacement d’intérêt de la part du public est perceptible : lassé d’une héroïsation factice où l’homme est porteur de valeurs glorieuses et inaltérables, c’est à des personnages en proie à leurs démons et soumis à l’inéluctable qu’il veut à présent s’identifier.

Enfin, pour accéder aux tréfonds de l’âme et à l’au-delà, c’est par un petit escalier en colimaçon qu’il faut s’aventurer. Exigu et retors, il débouche sur une salle plongée dans une semi-obscurité, aux murs grenat et à l’intimité feutrée : le romantisme noir se dévoile dans un dernier souffle.

Inspirée du succès des romans gothiques anglais du XVIIIème siècle, l’iconographie puisant sa force dans l’occulte, les fantômes et les créatures fantastiques, ne tarde pas à se développer chez les artistes français. Versant dans une esthétique macabre et torturée, le motif de la femme envoûtante adepte de sorcellerie, côtoie en miroir celui de la jeune vierge enlevée par des figures repoussantes et démoniaques. Parallèlement, les Poèmes d’Ossian créés de toute pièce par l’Ecossais James Macpherson, rencontrent un fabuleux succès littéraire. Présentés par leur auteur comme des textes médiévaux inédits et narrant les exploits du jeune héros gaélique Fingal, les artistes – tel Jean Auguste Dominique Ingres, y ont puisé une inspiration guerrière et sentimentale aux accents chimériques, s’éloignant enfin de la tradition gréco-romaine.

Jean Auguste Dominique Ingres (1780-1867), Le Songe d’Ossian, 1866, graphite, lavis d’encre de Chine et rehauts de blanc sur deux calques, Montauban, musée Ingres (déposé par le département des arts graphiques du musée du Louvre) ©Montauban, musée Ingres/Cliché Guy Roumagnac
Jean Auguste Dominique Ingres (1780-1867), Le Songe d’Ossian, 1866, graphite, lavis d’encre de Chine et rehauts de blanc sur deux calques, Montauban, musée Ingres (déposé par le département des arts graphiques du musée du Louvre) ©Montauban, musée Ingres/Cliché Guy Roumagnac

Ainsi, qu’est-ce que l’effroi ? Une sourde violence assouvie sans entrave ? Des paysages désolés où la brume est maîtresse en ces lieux ? Ou l’angoisse poignante des spectres qui rôdent ? L’exposition peine à définir clairement les concepts qu’elle entend soulever, et l’on ressort au fond, un peu perdu : si beaucoup de cadavres s’étalent sur ces cimaises empourprées, est-ce à dire que l’on a embrassé toute la complexité de ce sentiment ? Devant le constat d’une utilisation indifférenciée des termes macabre et morbide, alors qu’ils n’en recouvrent pas le même sens, ou d’un parcours qui mêle réalité terrestre et monde de l’au-delà sans véritable transition, on peine à y voir clair. Face à des êtres vaincus par la folie ou cédant à des passions dévorantes, quelle définition de l’effroi retenir, quelle vision affronter ? Certes le sujet est obscur, mais une plus grande clarté du discours aurait été appréciable. A l’enthousiasme originel, succède donc une appréciation pondérée : une perpétuelle hésitation entre deux mondes, à l’image du chemin traversé.

…    

* Victor Hugo, Œuvres complètes : Odes et Ballades. Essais et Poésies diverses. Les Orientales, Ollendorf, 1912.

Thaïs Bihour

« Visages de l’effroi » – L’exposition se tient jusqu’au 28 février 2016 au Musée de la Vie Romantique. Plus d’informations sur http://www.vie-romantique.paris.fr/fr