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Polytechniques

Un son incisif, créatif et explosif.

Des paroles frenchy, funny et punchy.

Un univers décalé avec une image travaillée et stylisée.

Un jeu de scène exubérant, sautillant, avant tout bluffant.

Des mélodies bien à eux, bien ficelées, bien léchées hyper carrées.

Ils ont des casquettes, ils ont des bonnes têtes mais ne vous fiez par à leur dégaine proprette.

Un groupe juste ce qu’il faut d’impoli, qui a une dégaine de folie et qui offre un pur shoot d’énergie.

 

3 questions à Polytechniques

[Stef-Arkult] Qui êtes-vous? Ôtez-moi d’un doute, avez-vous fait une grande école qui présente ses élèves sur les champs Elysées chaque année en Juillet ?

Polytechniques : On est un duo : Nicol au chant et Traip à la production. On a en commun d’aimer la VHS, la musique 90’s, les hotdogs et de ne pas avoir fait Polytechnique (l’école)… alors on s’est rattrapé en FONDANT carrément Polytechniques, mais en y ajoutant juste le S pour éviter les amalgames.

En live on est accompagné d’une excellente batteuse, Caro (Caroline Geryl), et une fois y’avait aussi un pote danseur sur scène !

[Stef-Arkult] Quelles sont vos inspirations au quotidien ?

Polytechniques : On bosse chez Traip, dont on a rebaptisé l’appartement « le Studio A ». Y’a une chouette terrasse ensoleillée qui nous sert de salle de réunion, où on se fait des hotdogs party : on se prépare des hotdogs dans la plus pure tradition danoise, on laisse agir et au bout d’un moment les idées fusent.

[Stef-Arkult] 45 tours, votre dernier single est dansant et atypique quel est la genèse de ce hit ?

Polytechniques : Il s’agit de notre 1er single, qui sortira le 30 avril en digital, ainsi qu’en vinyle en tirage limité. Pour ce titre, l’équation est simple : Dutronc retourne sa veste, nous on baisse notre pantalon !

 

Le clip officiel de 45 Tours

Pour en savoir plus sur ces « mauvais garçons » rendez-vous sur leur site www.polytechniques.fr

Où rendez-vous au Réservoir le 19 Juillet !




Mercredi – Soko : la zinzin de l’espace

En 2007, une petite soucoupe volante se pose sur la planète musicale, « I’ll kill her » susurre-t-elle avec conviction. Soko autoproduira la même année un petit album (un EP comme on dit dans le jargon) de 5 titres « Not Sokute ». De festivals en collaborations (Pete Doherty, I’m from Barcelona) la machine s’emballe et 15 000 personnes sont réunies en 2009 en Australie pour voir la brillante brunette interpréter entre autre « The dandy cowboys ».

Azimutée par tant de succès, la festivalière électro folk file à l’anglaise, à L.A où elle se réfugie 3 ans. Les fans, et ils sont légion, craignent qu’elle ne revienne pas.

Nominée dans la catégorie Meilleur Espoir Féminin aux césars en 2010, pour son rôle dans A l’origine, Soko prend bien la pellicule, elle est loin de ressembler à E.T. Elle sera d’ailleurs à l’affiche de deux films Bye Bye Blondie de Virginie Despentes ainsi qu’Augustine d’Alice Winocour. Dans ce dernier, elle jouera une hystérique soignée par le fameux Docteur Charcot.  Tout comme son personnage Soko ou Stéphanie Sokolinski est un brin zinzin mais pas de génie, sans un brin de folie !

La sensation de ce printemps, c’est son nouvel album « I thought I was an alien ». Elle est revenue avec un talent intact, fragile et déjanté à la fois. La frenchy a un univers bidouillé dépouillé ou électrique qui oscille entre mélancolie et contestation. Attention petit bijou extra-ordinaire!

 


Soko :: I Thought I Was An Alien par SOKO




Dillon – The silence kills

De cette jeune chanteuse allemande, nous savons peu de choses.  Sa voix rappelle celle de Lykke Li, son souffle, celui de Feist. Minimales et mélodieuses, ses chansons vont à l’essentiel et sont délicates comme de courtes poésies.

The sound of the leaves when my feet hit the ground. The sound of the leaves  when my feet bounce around.

De son style obscur et mystérieux se détache des rythmes entêtants. Avec le titre «Thirteen Thirtyfive », Dillon impose son claquement de doigt. Sur « Tip tapping », elle tangue de tout son corps comme les aiguilles d’une horloge, invitant les nôtres à suivre le même mouvement. Son album s’intitule « The silence kills » et pourrait faire beaucoup de bruit.

http://dillon-music.com/




Lundi – Yasmine Hamdan

J’ai rendez-vous avec vous.
Rien à voir avec le chanteur moustachu.
Non. Vraiment.

J’ai rendez-vous avec vous.
C’est un peu ce que l’on comprend de la rencontre de Yasmine Hamdan avec son public.
Rendez-vous était donné au Tigre, à deux pas du Louvre, pour un showcase très intimiste.
Le lieu s’y prête adorablement. Ambiance rouge, tamisée, qui rappelle le passé baroque de cet ancien cabaret.

Les portes s’ouvrent, le temps d’une conversation, puis le silence se fait.
La magie opère.
Accompagnée par une guitare basse, une batterie, un clavier puis un peu plus tard des tambours, Yasmine Hamdan se livre.

Les premières mélodies sont lancinantes, sensuelles, transcendantes.
Puis, inattendus, arrivent des airs de pop. On se croirait transporté au Pays du Soleil Levant. Agréable surprise. Rafraîchissante. Libératoire.

Yasmine noue ses cheveux.
Signe d’un nouveau moment dans le concert.
La bulle se referme sur le public. Les rythmes se font plus rapides. Les tambours résonnent. L’exaltation prend de nouvelles proportions.
Le regard perpétuellement porté quelques centimètres au dessus de son public, c’est un véritable cadeau que la chanteuse libanaise offre au public présent.

Hélas, tout a une fin. La dernière chanson se termine.
Les mélodies commerciales se font entendre dans la salle, éclatant la bulle mielleuse qui s’était formée, et redonnant sa place à l’anonymat et à l’impersonnalité.

Yasmine Hamdan
Nouvel album « Yasmine Hamdan », sortie le 23 avril (Kwaidan Records)
Facebook : https://www.facebook.com/pages/Yasmine-Hamdan/132375760195527
Site Internet : www.yasminehamdan.fr

P.S : Un grand merci à SeeSide pour cette soirée !

Prochain rendez-vous sur Arkult pour la sortie de son nouvel album le 23 avril.
D’ici là un teaser …




Interview – Les quatre mots de Lise

De ses années passées à Détroit, elle a ramené une sensibilité à la langue anglaise et un goût pour la musique électronique expérimentale. De sa formation classique au Conservatoire de Narbonne, elle a conservé la pratique de l’acoustique et le souci de la pureté des notes.  C’est avec une voix cristalline qu’elle interprète les tubes des autres, ceux qu’elle prétend ne pas savoir (encore) écrire. Elle égraine les phrases, mot par mot, comme on défait un collier pour réinterpréter à sa manière d’inoubliables mélodies. On ne sort pas de la salle où elle s’est produite pareil qu’on y est entré. C’est baigné dans la poésie et bouleversé par sa timidité qu’on s’éloigne en fredonnant du 50 Cent …

 

 

Son premier EP 4 titres a paru en 2011. Sur celui-ci, on retient la délicate mélodie de « Paris » et la reprise culottée de « Pimp » qui ont fait d’elle une petite célébrité sur le net. Avec son album éponyme sortie en mai 2012, elle revient sur scène par la grande porte. Elle met Apollinaire en musique avec « L’émigrant de Landor road », interprète brillamment le « Where is my mind » des Pixies et propose quelques compositions originales qui parlent de phares de voiture, de mouvements et de sentiments.

 

Tour à tour douce, délicate et drôle, Lise est une jeune chanteuse singulière qui semble toujours s’excuser d’être là lorsqu’elle apparaît sur scène. Sur les routes avec Cali dont elle assure la première partie, elle se renouvelle sans cesse avec un répertoire hétéroclite et inattendu. En attendant de se produire à la Boule Noire mardi 20 mars, elle répond à nos questions avec pudeur et humour.


Piano ?

 Je suis arrivée à la musique par le piano. On m’a mise au piano très tôt et je n’ai jamais vraiment arrêté de jouer depuis. D’ailleurs, mes références musicales sont des femmes qui chantent au piano : Tori Amos, les Elles, Barbara… Des mecs aussi, même sans piano… les Smith, Dominique A, Jay Jay Johanson.

Plume ?

 J’ai des textes français et anglais. J’ai passé beaucoup de temps près de Détroit aux États-Unis. J’y ai tissé des liens très forts et depuis, j’ai envie de chanter des chansons pour eux aussi. Je suis sensible aux mots dans les deux langues. Je n’ai jamais écrit pour d’autres. En revanche, j’ai écrit avec d’autres. Avec Mathias Malzieu par exemple, nous avons écrit une chanson à quatre mains La ballerine et le magicien qui se trouve en bonus sur mon disque. Dans mes chansons, il y a une thématique mécanique très présente, l’auto, le bateau, le camion… donc je dirai que ce sont les voyages qui m’inspirent. Et puis je reprends des tubes parce que c’est pratique et que je ne sais pas en écrire !


Passion ?

Je lis pas mal de littérature notamment américaine. Des essais aussi, j’aime beaucoup la collection « La librairie du XXe siècle ». Je voyage. Je retourne fréquemment à Détroit et je descends réguièrement dans le Sud où je suis née.


Tournée ?

Je serai à la Boule Noire à Paris le 20 mars, à Sigean le 23 mars, en première partie de Rachida Brakni au Café de la danse le 4 avril… puis à nouveau près de Paris les 13 et 14 avril. J’ai des projets en cours. Le plus marrant, c’est celui de Bird And Rolleuse, c’est à dire choriste pour le groupe Dionysos sur quelques événements. Sinon je commence à me pencher sur un nouveau projet de disque…

 




Lundi – Prendre corps – Arthur H & Gherasim Luca

Lundi, pas de chichi.
Arthur H, ça ne s’invente pas, on devient vite accro !

Et au milieu des merveilles de son dernier album Baba Love, on découvre une vraie pépite.
L’oreille d’abord. Quelque chose se passe.
Puis les paroles. La surprise. La grammaire aux oubliettes.
Les noms remplacent les verbes. Et pourtant tout est limpide.

Une passion naissante, ardente, physique.
Tout n’est que désirs et caresses.

Exercice de style digne de Raymond Queneau et des Oulipiens, cette chanson est remarquable à tous points de vue.
A écouter, en boucle si possible.

 

 

Prendre corps

Je te narine je te chevelure
je te hanche
tu me hantes
je te poitrine je buste ta poitrine puis te visage
je te corsage
tu m’odeur tu me vertige
tu glisses
je te cuisse je te caresse
je te frissonne tu m’enjambes
tu m’insuportable
je t’amazone
je te gorge je te ventre
je te jupe
je te jarretelle je te bas je te Bach
oui je te Bach pour clavecin sein et flûte

je te tremblante
tu me séduis tu m’absorbes
je te dispute
je te risque je te grimpe
tu me frôles
je te nage
mais toi tu me tourbillonnes
tu m’effleures tu me cernes
tu me chair cuir peau et morsure
tu me slip noir
tu me ballerines rouges
et quand tu ne haut-talon pas mes sens
tu les crocodiles
tu les phoques tu les fascines
tu me couvres
je te découvre je t’invente
parfois tu te livres

tu me lèvres humides
je te délivre je te délire
tu me délires et passionnes
je t’épaule je te vertèbre je te cheville
je te cils et pupilles
et si je n’omoplate pas avant mes poumons
même à distance tu m’aisselles
je te respire
jour et nuit je te respire
je te bouche
je te palais je te dents je te griffe
je te vulve je te paupières
je te haleine je t’aine
je te sang je te cou
je te mollets je te certitude
je te joues et te veines

je te mains
je te sueur
je te langue
je te nuque
je te navigue
je t’ombre je te corps et te fantôme
je te rétine dans mon souffle
tu t’iris

je t’écris
tu me penses

In, « Paralipomènes » (La Fin du Monde)
Tableau Vettriano, « In thouhts of you »




Week-end – Un bain de Marie Madeleine

Le projet Marie-Madeleine repose sur trois hommes : Herr 2003, Gregory Wagenheim et Jarco Weiss. Peu connus jusqu’à la sortie du titre Swimming pool, ils gagnent chaque jour en notoriété avec leurs combinaisons rythmées.

La clé du succès Swimming pool? Une voix profonde et grave, un rythme entêtant, des images solaires… Une combinaison parfaite pour incarner la luxure, l’euphorie et l’abandon de la pudeur. Si on en croit leur public, tout repose sur la notion de dépendance. L’addiction n’est autre qu’une envie répétée et irrépressible d’agir. Visionner leur clip, hocher la tête, recommencer.

Quant à la belle Marie-Madeleine à l’origine de leur nom, elle est souvent perçue par les Chrétiens comme une prostituée repentie. Dans l’art sacré, elle est dénudée, avec les cheveux longs et dénoués, pour signifier son désir de changement et sa pénitence… Ce qui n’est pas sans rappeler une certaine scénographie…

Ils seront ce soir à Paris, au Cointreau Privé et à suivre, partout en France, sur www.mariemadeleine.xxx




Mardi – Loheem

L’OM au Camp des Loges ?

Ah non pardon Loheem à la Loge ! (Paris 11, Métro Charonne)

Un concert comme on en redemande.
Milamarina pour débuter. La harpe électrique à l’honneur. Du beat. De la douceur.
Le public est séduit. Le public est surpris.
Mission réussie.

Puis Loheem entre en scène. Julie au chant, Antoine à la guitare.
Les chansons s’enchaînent et nous enchantent.
Les mélodies se mêlent. Les accords nous prennent au corps.

Et la voix nous laisse pantois.
Une voix pure, sans barrière, sans obstacle.

Un savoureux mélange d’anglais et de français.
Juste ce qu’il faut de chacune des deux langues pour nous dépayser, mais pas trop.
Pour nous perdre, et nous reprendre.
Acoustique, électrique. Tous les plaisirs sont là.

Et cerise sur la gâteau.
Sublimation, Nirvana.
Hommage à Kurt, ça ne s’invente pas ! Stay away !

Et on entraperçoit de nouveaux possibles.
La guitare rock. La voix qui porte.

Mais les lumières s’allument déjà.

Loheem
Facebook : https://www.facebook.com/loheem
Site Web : http://www.loheem.com/
Myspace : http://www.myspace.com/loheem
Noomiz : http://www.noomiz.com/loheem




Mercredi – Fantastic Nobody : Bonjour veaux, vaches, cochons….

Le groupe Fantastic Nobody, formé en 2010, est composé de super héros incognitos avec des noms d’animaux : Bunny  à la basse, Fish pour le chant et Birdy à  la batterie. Let’s dance! Leur son animal est métissé et très rythmique. On ressent sauvagement des influences rock mais aussi de pop et de disco avec une touche d’électro (clavier), apportée par Mel Fish la clubbeuse. Mélanie Fish c’est une frenchy, plasticienne, qui chante en français mais pas comme une vache espagnole. Elle est comme un poisson dans l’univers du lapin et du petit oiseau qui avaient fondé le groupe Asyl (1) en 1995.

 

Les 3 fantastiques aiment à imposer leur rythme efficace, leur univers  frais et azimuté et le flow de leurs mots sur des images. Breath est ainsi une des chansons qui figure sur la B.O de «Tout ce qui brille»(2). Très aboutie et planante cette chanson est de celle qui vous trotte en tête et vous ravigote.

alt : Noomiz

 

Sex toy a quant à elle été composée dans le but de rythmer le générique d’un reportage signé par Canal+ au sujet de la masturbation
féminine : «Les Branleuses» (3). Sa légèreté et son super gimmick
nous font ronronner de plaisir.
alt : Noomiz

En 2012, Fantastic Nobody signera la totalité de la Bande Originale du film « Nous York » (4). Des extraits musicaux sont attendus et de pied ferme pour le mois d’ avril.

Un petit groupe, par le nombre de protagonistes mais un grand groupe pour la carrière qu’on leur souhaite de faire dans la jungle du star system, une fois qu’ils auront gagné un peu en maturité.

Notes :

(1) Asyl : Groupe de rock français formé en 1995 à La Rochelle composé de Nicolas Freidline, de son frère Benjamin (aujourd’hui membres de Fantastic Nobody), d’Antoine de Saint-Antoine et de Mathieu Lescop.

(2) « Tout ce qui brille » Comédie française réalisée par Géraldine Nakache, Hervé Mimran avec Leïla Bekhti, Géraldine Nakache et Audrey Lamy (2010).

(3) « Les Branleuses » Documentaire diffusé le 06/07/2011 par la chaîne cryptée Canal+ et réalisé par Frédérique Barraja (photographe).

(4) « Nous York » Comédie française réalisée par Géraldine Nakache et Hervé Mimran dont la sortie sur grand écran est annoncée pour le 7 novembre 2012. Ce film réuni à nouveau Leïla Bekhti et Géraldine Nakache.

(5) La Laitière et le Pot au lait, Fable de La Fontaine : « Adieu veaux, vaches, cochons, couvées » signifie perdre ses illusions.




Mercredi – Boulbar – Highway to… America

C’est dans la salle du Réservoir que se tient la soirée «We are The Lions». C’est dans cette cale de bateau baroque délattée aménagée de bric et de broc et de miroirs au lustre d’antan, que nous avons voyagé avec Bertrand Boulbar. Cet artiste français, auteur, compositeur et interprète a entrepris un road trip entre New York et San Francisco : 8000 kilomètres… pas loin de 5000 miles sur l’asphalte. Armé de sa guitare de son harmonica et d’une carte, il prend les routes secondaires, il roule sa bosse à la recherche d’une autre Amérique. Il livre son carnet de voyage psychédélique et émouvant : ses rencontres, ses émotions, ses insomnies, les paysages.

Un texte poétique et percutant posé d’une voix sourde et grave qui nous conduit « passager sans bagage » en terre comanche.

Pour parachever cette invitation au voyage sur la scène du Réservoir, Bertrand Boulbar était accompagné d’un dessinateur, bricoleur, scrabooker, Vincent Gravé qui nous entraîne dans le rêve un peu plus encore.

Le 27 Février sortira son 3ème album « Motor Hotel » consacré à cette errance américaine de motels en stations services, mi-nostalgique d’une Amérique 60’s, mi-contemplatif face aux grands espaces qui inspirèrent Kerouac et Ginsberg.

Quand Iggy Pop (de « American Dream ») et Gerald de Palmas se rencontre Into the wild (2) ça donne ça :


Burnsville – Trailer de l’album Motor Hotel -… par roymusic

« Burnsivlle, 500 habitants et pas grand chose à faire, à part se marier,
Avec son ami d’enfance,
Il suffira d’une danse,
Au bal de Sunshine Vallee »

Roy Music vous dit quelque chose c’est peut-être parce que la talentueuse rockeuse Mademoiselle K qui voulait tant aller « Jouer dehors » et l’empereur de « La tristitude » Oldelaf, viennent de la même maison…

Prochain concerts :

  • Jeudi 8 mars 2012 – Les Trois Baudets (Paris – 75) – 20h00
  • Samedi 28 avril 2012 – Casino (Dax – 40) – 20h00



Lundi – Kakkmaddafakka

Derrière ce nom bien étrange (qui n’est rien d’autre que la retranscription de Cock Mother Fucker … amis de la poésie bonjour), se cache un talentueux groupe norvégien !

Et dès les premières mesures, la fraîcheur de leur contrée d’origine nous entoure, nous envoûte, nous fait voyager, et nous emmène loin, très loin …

Des petits airs de pop, de rock, de jazz, … et même de rap !

En 2011, la bande conduite par les frères Vindenes sort son deuxième album « Hest ».

Petit aperçu …

Kakkmaddafakka

  • Axel Vindenes – guitare et chant
  • Stian Sævig – basse et chant
  • Pål Vindenes – violoncelle et chant
  • Jonas Nielsen – piano et chant
  • Kristoffer Van Der Pas – batterie

Musiciens associés

  • Martin Sande – chœurs
  • Sverre Sande – chœurs
  • Lars Helmik Raaheim-Olsen – chœurs

Sur Facebook : http://www.facebook.com/kakkmaddafakkamusic

Sur Twitter : http://www.twitter.com/kakkmaddafakka

Et sur le Net : http://www.kakkmaddafakka.com

 




Week-end – Bonga

Cet Angolais, né en 1942 dans une colonie portugaise, chante l’exil, le métissage, l’espoir et la tristesse comme personne. Il est Bonga Kuenda, celui qui revendique les appartenances africaines des habitants de l’Angola. Ce nom de scène, emprunt de militantisme, raconte une première histoire : celle d’un jeune homme qui prend position pour l’indépendance de son pays.

Et depuis, c’est dans ses chansons qu’il jette tous les thèmes qui lui sont chers. La richesse des cultures, la lutte contre la corruption et la dénonciation de la guerre qui mine son pays natal. Dans ses mélodies résonnent les sonorités de ses origines: le Portugal où il vit,  l’Afrique dont il vient, le Brésil sous-jacent.

D’une voix sourde et grave, il interprète ses chansons qui font tour à tour rire, danser et pleurer.

Nouvel album prévu pour 2012.




The Berg sans Nipple: « Y’a de l’érosion partout mais ça crée de nouvelles choses »

Crédits: Etienne Foyer

Les Berg Sans Nipple sont de drôles d’oiseaux. Nés sur deux continents différents, à les voir pourtant, on dirait des frères. A les entendre aussi. Ils finissent les phrases de l’autre. Installent des silences dont ils sont seuls à posséder la clé. Musicalement, c’est encore plus un mystère. Là où des artistes solo échouent à concilier leur moi intérieur, eux réussissent à inventer et à se réinventer à l’envi, sans que l’être deux soit un obstacle. Au contraire.
On s’était raté. Plusieurs fois. RDV manqué à l’hôtel Amour. Ils avaient rendez-vous avec leurs idées; impatiente, j’étais allée voir un autre « fou », Katerine, en concert.
Et ce n’était pas plus mal.
Pour mieux se retrouver une fin d’après-midi d’été, derrière une roulotte. Ambiance bucolique. Les murmures de leur tribu autour.
Extraits.

Comment commence Berg Sans Nipple?

Lori Sean Berg : On est très vite arrivés à la musique, parce que c’était un bon moyen de communication. Shane ne parlait pas français. Je ne parlais pas trop anglais encore. On a tout de suite joué sans se poser de questions. C’est ça qui nous a tout de suite connecté. On jouait sans forcément se dire que ça mènerait à un projet. Juste jouer.

C’est drôle que vous décriviez ça ainsi parce qu’en écoutant votre album, je me disais que la musique est chez vous un langage qui se suffit à lui-même. Ca veut dire quoi? Les sons sont comme des mots? Comme des matières organiques malléables à souhait?

Shane Aspegren: Oui. Le projet, ça a toujours été la transformation. On a souvent créé des sons mais aussi pris les sons pour les retravailler. La fin n’a jamais à voir avec le début. Au début, on se sent mutuellement. On est connectés. On a toujours les deux côtés. On sait ce que ressent l’autre.

Chaque album est source de renouvellement. Y’a un fil, une ligne musicale derrière tout ça?

Lori : se renouveler, oui, aussi mais une ligne musicale, pas vraiment. On a envie de se surprendre, d’aller vers des horizons dans lesquels on n’a pas l’habitude d’aller. Cet album, on avait envie qu’il soit comme ça. On s’est pas posé de question. J’avais envie que ce soit un album très minimaliste, très …

Shane : un peu brut, aussi. Plus brut que les autres. Parce que sur scène, il y avait toujours quelque chose de plus brut. Ce qui ne ressortait pas vraiment dans les albums. Sur les albums, oui, parfois, il y avait quelque chose de brut mais ils avaient plus de sonorités…

Lori : planantes.

Vous venez d’en parler. La scène, c’est un endroit à part?

Lori : c’est vrai que quand on enregistre en studio, on réfléchit à la scène. Comment on va faire pour le retranscrire sur scène. C’est aussi pour ça qu’on a décidé d’avoir moins de choses. On était un peu prisonnier de tout ça et on avait envie d’aller peut-être vers un peu plus de simplicité.

Shane : Mais je pense que ce regard… on a changé depuis le début. Là, on a commencé (en choeur avec Lori) live. L’enregistrement, on avait la vision de faire autre chose mais de garder le côté qu’on a créé au début. Avec le dernier album, c’était très différent.

Lori : Mais déjà avec Along the quai, c’était un disque où il y avait beaucoup de choses qui étaient difficiles à reproduire sur scène. Et ça, c’était un peu frustrant. On avait envie d’avoir moins de choses à gérer, essayer de jouer, quoi. Arrêter de se dire «  tiens, faut faire ci et ça ». On réfléchit toujours en live parce qu’on a commencé comme ça.
En même temps, sur ce dernier album, on avait envie d’un enregistrement studio aussi. Travailler beaucoup les sons. Des percussions etc. La batterie.

Build with erosion, c’est le titre de votre album. De ce que vous me dites, ça veut dire quoi? Qu’à l’usure, vous aboutissez à ce résultat?

Lori : qu’à force de faire, on tourne en rond

Oui mais c’est quoi l’idée?

Shane: Y’a pas juste un sens.

Lori: (rires) c’est un peu comme Berg sans Nipple, quoi.

Shane: Oui, la montagne sans sommet.

Moui, Berg sans nipple, littéralement, ça veut pas juste dire ça.

Shane: oui mais c’est le sommet.

Ah mais oui!

Shane: Y’a pas de montagne sans nipple, sans sommet. On monte, on monte, on monte et on a jamais… jamais les tétons. (Rires)

Donc tu le construis, ton sommet mais t’as l’érosion, qui te mange tout.

Shane: Oui parce que c’est pas là, it’s eroded, you know.

Et alors, ce serait quoi, le sommet, l’idéal musical?

Shane: que ça change tout le temps. C’est un peu ça l’érosion aussi. Quand j’ai écrit les textes de l’album, j’étudiais beaucoup la philosophie orientale. Y’a des pans différents. C’est un peu ça aussi.
Une façon de voir. La vie est quelque chose d’un peu destructeur. Et c’est pas plus mal non plus. Y’a de l’érosion partout et ça crée de nouvelles choses.

Lori: et on en fait une autre montagne

Shane: c’est aussi notre façon de créer la musique depuis le début. On utilise toujours des trucs cassés, pourris. Oui, y’a un côté triste de voir les choses se dégrader. Mais ça peut être beau aussi.

 
Build with Erosion. The Berg Sans Nipple. Clapping Music/Blackmaps. Disponible dans tous les bons disquaires

 




Mardi – Aqualast de Rover

Ay, caramba, il fait toujours aussi froid. On a sorti les grands manteaux. L’hiver a au moins de ça de chouette, on peut sortir les grands pardessus de laine, où s’emmitoufler. Boutonner avec plaisir son col, et se donner un air d’Albator au nez rouge. Ou se réfugier sous la couette, la musique à plein vent. L’hiver, à défaut de squatter les salles de concert, ce sont mes murs que je réchauffe, de notes, d’envolées musicales.
Et mes murs, depuis quelques mois, ils ont leur ration hebdo – au moins, de Rover.

Sur la pochette, un regard azur. Un profil à la Chateaubriand. Instantanément, j’ai pensé que j’allais prendre cher. Et j’avais pas tort puisque l’EP de ce grand gaillard est une merveille.

Rover, c’est le couteau suisse du spleen hivernal: en quatre titres, il réussit à te faire passer pour une hystérique, progressivement.
Son Aqualast m’évoque les plaines. Ces plaines synonymes de l’entre-deux. De ce chouette sentiment qu’est l’entre-deux quand tu voyages. Les plaines défilent. Les paysages s’envolent. Toi aussi. Morceau planant, littéralement.
Sur le suivant, Tonight, avec ses accents de New Order, et sa voix de Nomi (ouais j’ose), tu te retrouveras à bouger tes miches, les cheveux au vent. Peut-être les yeux un peu mouillés, parce que le père Rover, c’est pas un youpiyeah non plus.
Birds, et bim, on est dans un bar à siroter sa bière avec les rednecks; rock on, Rover! et vive les Black Keys!
Le coup de grâce tient dans son dernier morceau, Joy. Après l’envol, la danse frénétique, l’ivresse folklorique, je demande l’incontinence lacrymale. Et ça, en 1m20 chrono, sur une ballade toute en gradation.

Et si vous ne me croyez pas, tendez y une oreille vous même. Même deux. Je vous jure qu’elles vous remercieront. Et vos murs. Et votre spleen hivernal aussi.

Rover. Aqualast. EP disponible en digital et en physique.

En tournée actuellement. Pour les Parisiens, il sera le 27 mars à la Maroquinerie.




Lundi – Lady Linn …


Lady Linn & Her Magnificent Seven. No Goodbye at all.

Un quelque chose d’Amy Winehouse à la première écoute …
Puis très vite, un style vraiment propre.
Quelque chose de rétro dans la voix, dans les accords, dans les mélodies.

Les « Magnificient Seven » ne sont pas innocents dans l’histoire.
A coups de contrebasse, trombone, saxo, trompette et j’en passe, ils créent le cadre idéal pour que vienne se poser la voix toute en nuances de Lady Linn.

On se laisse transporter tout doucement dans un décor des 60’s …
Le retour à la réalité une fois passés ces 12 titres n’est pas évident … alors on replonge, et l’on se dit qu’ils ont raison après tout … « No Goodbye at All » était prédestiné … on ne veut pas se séparer de cet album ! 

Sortie dans les bacs le 19 Mars 2012

Page Facebook : http://www.facebook.com/LadyLinnAndHerMagnificentSeven