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Hawaï Burger – Bon appétit

Kamehameha vous évoque,

1/ Le cri sauvage des supers guerriers de Dragon Ball Z,

2/ L’hymne de la coupe du monde de football Waka-Waka interprété par Shakira,

3/ Un médicament générique aux obscurs propriétés,

4/ Le souverain d’une île paradisiaque du pacifique.

 

Il fallait bien sûr penser à sa majesté Kamehameha Ier roi d’Hawaï au début du XIXeme siècle.

Hawaï doit son nom à son souverain mais l’histoire de l’île reste indéniablement liée à la gastronomie (île Sandwich). Le groupe français Hawaï Burger demeure donc dans la thématique.

Car, si certains dansent le Mia, d’autre dansent le hula. Aloha! Bienvenue à Hawaï, couronnes de fleurs et surfeurs.

Aux premières notes de « Spring Break », EP d’un jeune groupe parisien, on a du sable blanc entre les orteils. Déserté le morne béton. Oubliée la maussaderie. It’s fresh, so fresh.

Leur nom : Hawaï Burger

Charlotte et Paul. Puis Charlotte, Paul et Kevin. Et enfin, Charlotte, Paul, Kevin et Yann constituent ce groupe.

Ils ont pris le caractère volcanique de l’île et le saignant de la viande du hamburger pour créer quelque chose de frais, spontané et de novateur.

Charlotte au chant et aux claviers (synthé, mélodica, glockenspiel etc..) est la carte pop du groupe avec une formation classique (au violoncelle),

Paul au chant et à la guitare est la carte électro,

Kevin est à la deuxième guitare, c’est la carte rock progressif,

Yann à la basse, dernier arrivé du groupe, est quant à lui l’ultime carte très rock.

Est-ce l’air du grand large et ses alizés bienfaiteurs que leur rock transporte ?
En tous cas, ce carré d’as pop folk a de quoi nourrir l’espoir que cette collaboration produise du beau et bon son.

Voici de quoi exciter l’appétit des amateurs de nouveaux talents. Les Inrocks, au travers de leur « Lab » ont mis le grappin sur ces djeunes plein d’avenir.

Si vous n’avez rien contre le sucré-salé, un groupe au nom du célèbre sandwich américain à base d’ananas, à déguster sans modération ?!

Voici quelques notes de « Spring break ».

Voici le clip de « New Skin » réalisé par Swoon Productions.

 

Pour en savoir plus sur Hawaï Burger :

Le Facebook du groupe  : http://www.facebook.com/HawaiBurger?ref=hl

Leur page Soundcloud: http://soundcloud.com/hawaiburger

L’adresse mail: burgerhawai@gmail.com



Scotch & Sofa à découvrir par petits bouts

Un son folk et jazzy conçu comme un patchwork de talents épatants.

Un univers musical moelleux, confortable à l’oreille, piquant la curiosité et cousu d’originalité sincère.

Des ritournelles cadencées et parfaitement ourlées, portées par une voix cristalline.

Un duo inventif et bohème formé par Chloé Monin et Romain Preuss. Ils tricotent finement et follement des mélodies surprenantes et enivrantes depuis 2004.

Chacun des petits bouts du patchwork est bluffant, pur et exquisément ficelé.

 

En somme, ça n’est pas le vieux patchwork de grand-mère, c’est un patchwork urbain, moderne et chamarré.

Ce patchwork léger, soigné et frais, c’est celui de Scotch & Sofa.

 

INTERVIEW DU DUO SCOTCH & SOFA

 

[Stef / Arkult] Il se dégage une poésie parfaite de la rencontre des textes et de la musique, quel est votre secret ?

Scotch & Sofa : On n’a pas vraiment de secret, si ce n’est que nous avons travaillé simultanément textes & musiques avec Céline Righi, la plume du duo.

On a essayé de travailler sur les images qui nous venaient à la lecture de chacun des textes…

Dans l’arrangement, on a aussi cherché à faire entendre ce que nous soufflait la chanson.

Pour coller à cette nuit sans fin racontée dans « Graine d’insomnie » par exemple, on a cherché un climat plutôt épais, étiré, des couches qui se superposent … l’apport des machines a amené la couleur éthérée qu’on cherchait pour ce titre.

Sur « Tu sens bon » dont les images peuvent paraitre plus légères, on a préféré une ambiance plus dépouillée. La guitare principale du morceau a été jouée sur une guitare d’enfant, on a essayé plein de choses en studio mais c’est le son de cette petite guitare qui nous rendait la chanson attachante.

 

[Stef / Arkult] Après Ours et Oxmo Puccino, dont les univers sont très éloignés, allez-vous surprendre votre public en mêlant votre talent à celui d’autres artistes?

Scotch & Sofa : On adore collaborer avec des artistes dont la musique nous touche. C’est vrai que les univers d’Ours et Oxmo Puccino sont vraiment différents mais c’est aussi ce qui nous a intéressés pour ce disque.

Bien qu’ayant majoritairement des influences hors chanson française, le fait de faire des chansons en français a été la manière la moins alambiquée, la plus directe que nous avons trouvée pour faire de la musique dans ce projet, mais on essaye de rester libres et sans complexe là-dedans.

Le champ des collaborations futures reste donc très ouvert et sans contrainte de style, à partir du moment où on adhère. J’imagine très bien collaborer avec des artistes de musique électronique, un ensemble de cordes ou encore d’autres amis chanteurs comme Boeuf ou Ben Mazué avec qui on prend toujours un immense plaisir à partager des scènes.

 

[Stef / Arkult] Scotch fait du beat-boxing sur certaines chansons, ça donne une dimension très jazzy. Est-ce dans cette mouvance musicale que Scotch & Sofa souhaite s’inscrire ?

Scotch & Sofa : Pas jazzy à tout prix … c’est vrai qu’on en a beaucoup écouté et qu’on continue à aimer mais on essaye de faire des chansons et de les servir.

Les jazzmen qui nous ont marqués ont d’ailleurs été ceux qui lorgnaient du côté d’autres musiques, Brad Mehldau avec ses relectures de Nick Drake et Radiohead, Bill Evans beaucoup influencé par Fauré et Debussy, Charlie Hunter qui va enregistrer sa 8 cordes sur le Voodoo de D’Angelo …

Du coup, on aurait plus tendance à vouloir emmener la beatbox et la guitare 8 cordes vers les musiques actuelles, la pop … quelque chose de moins chargé, plus dans le son et l’intention. La beatbox sur le disque a d’ailleurs été produite à l’inverse du live ou elle est jouée de manière plus libre …

 

[Stef / Arkult] Quand et où peut-on vous voir sur scène ?

Scotch & Sofa :

  • Le 23 Mai à Paris au Divan du Monde en première partie de Ours.
  • Les 20 et 24 Mai à Montpellier.
  • Le 2 juin à Charleroi en 1ère partie de Tryo
  • Le 15 Juillet aux Francofolies de la Rochelle en 1ère partie de Laurent Voulzy.
  • Le 24 Aout au Domaine d’O à Montpellier.
  • Le 25 Aout à Narbonne.
  • Le 25 Octobre à Zinga Zanga (Béziers) en première partie de Suzanne Vega.
  • Le 7 Décembre au Jam à Montpellier.

Et on croise les doigts mais il y a des dates à l’étranger qui se précisent… notamment en Chine ce qui est complètement dingue et très excitant à la fois!

 

Le 2 Avril 2012, le premier album de Scotch & Sofa est sorti dans les bacs, il se nomme « Par petits bouts». Il contient une perle inspirée et enlevée « Ca se » en duo avec Ours qui ne semble plus souffrir de son « cafard des fanfares ».

 

Pour en savoir plus sur Scotch (Romain Preuss) and Sofa (Chloé Monin) :

  • http://www.facebook.com/scotchsofa
  • www.scotchsofa.com

 

 Merci à Hanieh qui a permis la construction de ce billet 😉




Mercredi – Soko : la zinzin de l’espace

En 2007, une petite soucoupe volante se pose sur la planète musicale, « I’ll kill her » susurre-t-elle avec conviction. Soko autoproduira la même année un petit album (un EP comme on dit dans le jargon) de 5 titres « Not Sokute ». De festivals en collaborations (Pete Doherty, I’m from Barcelona) la machine s’emballe et 15 000 personnes sont réunies en 2009 en Australie pour voir la brillante brunette interpréter entre autre « The dandy cowboys ».

Azimutée par tant de succès, la festivalière électro folk file à l’anglaise, à L.A où elle se réfugie 3 ans. Les fans, et ils sont légion, craignent qu’elle ne revienne pas.

Nominée dans la catégorie Meilleur Espoir Féminin aux césars en 2010, pour son rôle dans A l’origine, Soko prend bien la pellicule, elle est loin de ressembler à E.T. Elle sera d’ailleurs à l’affiche de deux films Bye Bye Blondie de Virginie Despentes ainsi qu’Augustine d’Alice Winocour. Dans ce dernier, elle jouera une hystérique soignée par le fameux Docteur Charcot.  Tout comme son personnage Soko ou Stéphanie Sokolinski est un brin zinzin mais pas de génie, sans un brin de folie !

La sensation de ce printemps, c’est son nouvel album « I thought I was an alien ». Elle est revenue avec un talent intact, fragile et déjanté à la fois. La frenchy a un univers bidouillé dépouillé ou électrique qui oscille entre mélancolie et contestation. Attention petit bijou extra-ordinaire!

 


Soko :: I Thought I Was An Alien par SOKO